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Privé d’école, l’Afrique francophone parie sur la Khan Academy et son enseignement des sciences


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En vidéo, les sciences prennent un tour moins austère que dans les manuels scolaires. C’est ce que semblent penser la foule de nouveaux élèves qui, depuis le début du grand confinement, optent pour l’étude du système digestif, de l’introduction à la lumière ou de l’approche de la division, via les cours YouTube en français de la Khan Academy. Ils sont déjà 20 % de plus qu’avant l’arrivée de la pandémie de coronavirus à se brancher sur le tableau noir de ce site, pour se faire expliquer pas à pas un théorème, une définition, voire avancer le programme de biologie, physique ou chimie.

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Pour que les identités remarquables aient un attrait, et que le théorème de Pythagore prenne toute sa mesure, la Khan Academy avait depuis longtemps déjà mis en scène les grands chapitres des programmes de mathématiques, du début du primaire à la fin des licences scientifiques. Mais, il avait fallu attendre que l’organisation non gouvernementale Bibliothèques sans frontières (BSF) traduise et adapte il y a douze ans quelque 6 000 vidéos de cours de sciences, pour que les élèves et étudiants francophones y aient eux aussi droit, via ce site. Depuis, le nombre d’adeptes avait crû doucement, jusqu’au début de ce confinement, à la mi-mars, qui a transformé le Facebook de BSF et son site Internet en adresses très courues. D’autant qu’en plus des cours pour enfants et adolescents, BSF a mis en place un dispositif d’aide aux parents.

Site hyper novateur
Transformés de fait en maîtres et maîtresses d’école en herbe, et parfois bien démunis, certains se retrouvent chaque matin pour discuter dans un Facebook live (« Le 10/10 », à 10 h 10 chaque matin sur la page de BSF) l’organisation des cours des plus petits, le planning à adopter à la maison et les activités culturelles à inventer. « Nous avons voulu offrir un service aux parents, leur donner accès à un lieu de discussion collective sur l’organisation comme sur les contenus éducatifs en les faisant dialoguer avec des spécialistes chaque matin », résume le politologue et historien Patrick Weil, qui est aussi le fondateur de BSF.

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Si les parents peuvent accompagner leurs collégiens ou lycéens, ces derniers peuvent aussi travailler en autonomie sur la plateforme où ils se refont expliquer en vidéo l’addition des fractions et bien d’autres réjouissances de leurs programmes du secondaire. Les mardi et jeudi à 17 h 30, BSF leur offre aussi désormais une conférence sur un sujet de culture générale au programme du bac ou du brevet. Ainsi, le 19 mars, Patrick Weil a fait vivre le Traité de Versailles et cinq jours plus tard, Raphaël Chevrier (auteur du livre Ça alors ! Histoire de ces découvertes que l’on n’attendait pas) a raconté comment quelques grandes découvertes ont parfois été le fruit du plus pur des hasards.

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