Jacky Mathijssen, le nouveau sélectionneur des Espoirs:«Nous avons deux générations magnifiques»
Jacky, on vous suppose fier mais pas nécessairement surpris ?
Fier, bien sûr. Surpris, non, parce que juste après le départ de Johan, Roberto Martinez m’avait directement dit que j’étais à ses yeux le successeur idéal. Ce qui m’avait évidemment charmé. Je n’étais pas candidat mais je savais que le coach fédéral me suivait et appréciait mon travail. Cela dit, je vous avoue que j’ai quand même réfléchi avant d’accepter.
Tellement je me sentais bien avec les U19, une génération tout à fait exceptionnelle ! Je pense vraiment que plusieurs de ces garçons monteront jusque chez les Diables. D’ailleurs, si j’ai finalement accepté le poste, c’est en partie parce que cela me permettra… de les retrouver lorsqu’ils monteront en Espoirs !
Parmi cette génération des U19, celle des Vandervoordt, Cuypers (Genk), Kana, Colassin (Anderlecht), Raskin (Standard), De Wolf, De Ketelaere (FC Bruges), Nkuba (SC Charleroi), etc, il y a déjà l’Anderlechtois Doku qui a été catapulté chez les Espoirs. Vous pensez en amener d’autres ?
Ce n’est pas impossible, par exemple s’il y avait un profil manquant en Espoirs. Mais l’idée n’est vraiment pas de surclasser tout le monde ! D’une part, parce que ces U19 pourraient très bien, à mon avis, aller jusqu’à gagner leur Euro. D’autre part, parce que les Espoirs actuels sont très bien aussi. On a deux générations magnifiques !
Ceci nous amène à votre sélection Espoirs, celle des Svilar (Benfica), Bodart, Vanheusden (Standard), Mangala (Stuttgart), Bornauw (Cologne), Saelemaekers (AC Milan), Openda (FC Bruges), Busi (SC Charleroi), Antonucci (Volendam), Lokonga, Amuzu et donc Doku (Anderlecht). Avec l’objectif de se qualifier pour l’Euro 2021. La Belgique est en tête de son groupe avec 1 point d’avance sur l’Allemagne, qui compte un match de moins…
Oui. Il faudra terminer premier pour la qualification directe, ou deuxième pour aller en barrages. Pour cela, on devra faire mieux que 7 sur 12, notre total actuel, lors des quatre derniers matches. Je vise 9 ou 10 points sur 12. On a toutes les raisons d’y croire car ce groupe-là est également très fort, et susceptible de voir certains de ses éléments rejoindre un jour les A.
Vous avez discuté avec Johan Walem depuis son départ, fin janvier ?
Non, mais on se parlait régulièrement auparavant, comme entre les responsables de toutes les sélections. C’est l’une des raisons pour lesquelles la fédération n’a pas voulu chercher une solution en dehors de son sein mais plutôt faire avancer tout le monde d’un étage.
Roberto Martinez compte sur vous pour évoluer dans le même système que lui, en 3-4-2-1, afin que ceux qui feront un jour le grand saut y soient idéalement préparés.
Oui. La ligne de conduite est claire et je pratiquais déjà de la sorte avec les U19. C’est capital de placer les joueurs dans une continuité.
Que comptez-vous améliorer, chez les Espoirs ?
Les responsabiliser le plus possible, tout en insistant sur la discipline pour préparer leur passage à l’échelon supérieur, même si on sait que, forcément, tous n’y arriveront pas. Mais, au-delà des résultats, le plus important est de les former à appréhender le mieux possible cette étape-là, le cas échéant. Et former chacun à pouvoir reprendre le rôle de son « concurrent » chez les A, s’il y est appelé.
Vous avez tourné la page « entraîneur de club » ou, si jamais une proposition intéressante vous parvenait…
Ah non, plus jamais ! Entraîneur de club, c’est usant. J’ai assez donné. Je suis maintenant très attaché aux valeurs de la vie familiale. La charge d’une sélection est davantage compatible avec la tenue d’un agenda personnel normal.
Vous avez signé jusque quand ?
Pour toujours, si possible ! Je suis sous contrat à durée indéterminée et je me sens très bien dans le cadre fédéral, avec la volonté de faire progresser ces belles générations.
Au point d’éventuellement vous positionner pour la succession de Roberto Martinez, le jour où il s’en ira ?
Non, en aucun cas ! Car là aussi, on tombe dans la médiatisation à outrance. À mon niveau, j’ai connu cela en club et je l’ai assumé car ça faisait partie du job. Mais je n’en ai plus du tout envie…
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